Embauché en 1963 à l’usine Renault de Flins comme ouvrier spécialisé, Marcel Chauvin avait été élu délégué du personnel de 1966 à 1981, puis membre au CHST en 1988 jusqu’à son départ en préretraite en 2001. Après l’échec dune négociation entamée en 2001 avec la direction de Renault pour obtenir un rattrapage de son évolution de carrière, le syndicaliste avait saisi en 2007 le conseil de prud’hommes de Poissy.
Dans son jugement intervenu le 6 mai 2011 et communiqué à lAFP par la CGT le 13 octobre dernier, le Conseil de prudhommes a relevé que « le salarié a connu une évolution lente de sa carrière avec une accélération dans les années 1980 alors qu’il n’avait plus aucun mandat syndical. »
S’appuyant sur les conclusions d’une expertise, le Conseil de prud’hommes a également souligné que « la carrière de M. Chauvin se trouve à nouveau à stagner jusqu’en 1995 et qu’il terminera sa carrière (au) coefficient 195 alors que des salariés dans une situation comparable ont terminé la leur au coefficient 285. » Le groupe Renault a donc été condamné à verser 248.300 euros à son ancien salarié au titre des dommages et intérêts, dont 10.000 euros pour son préjudice moral.
Par le passé, le groupe Renault a déjà été condamné plusieurs fois pour discrimination (cf. sur Infos-discriminations.fr : La condamnation de Renault pour discrimination syndicale confirmée en cassation ; Condamnation définitive de Renault Trucks pour discrimination syndicale ; Condamnation de Renault pour discrimination : le détail de l’arrêt)
(Source : AFP)