Une étude révèle l’existence d’écarts de revenus selon la corpulence

Une étude publiée dans le Journal of Applied Psychology révèle l’existence d’écarts de revenus entre les salariés en fonction de leur corpulence, et ces différences s’appliqueraient différemment selon le sexe (article à télécharger : When It Comes to Pay, Do the Thin Win? The Effect of Weight on Pay for Men and Women). Pour aboutir à ce constat, deux chercheurs, Timothy A. Judge de l’université de Floride et Daniel M. Cable de la London Business School, se sont appuyés sur des comparatifs réalisés en Allemagne et aux USA.

Pour les femmes, ces deux comparatifs aboutissent à des résultats analogues : plus les femmes ont un poids supérieur à la moyenne, plus leur revenu est faible. Les femmes «fortes» et «très fortes» gagneraient respectivement 9.000 et 19.000 dollars de moins que leurs homologues de poids moyen. À l’opposé, les femmes de poids plus faible que la moyenne gagnent plus : les femmes « très minces » gagneraient ainsi 22.000 dollars de plus par an que celle se situant dans la moyenne.

Pour les hommes, les données recueillies en Allemagne montrent à l’inverse que ceux de poids inférieur à la moyenne ont de moins bons salaires que ceux se situant dans la moyenne. Les hommes de poids supérieur à la moyenne gagneraient un peu mieux leur vie, mais seulement jusqu’à un certain seuil, au-delà duquel leur revenu diminueraient. Aux États-Unis, ce poids optimal chez les hommes n’existerait pas : plus le poids est élevé, meilleur serait le salaire.

Ainsi, les écarts de salaires traditionnellement constatés entre les sexes seraient moindre chez les personnes de faible corpulence (les femmes minces étant moins pénalisés, et les hommes minces étant moins bien payés) et seraient aggravés chez les personnes de poids supérieur à la moyenne.

Cette étude montrerait donc que les stéréotypes liés à la corpulence agiraient différemment selon le sexe, même si les auteurs invitent à la prudence dans les interprétations qui pourraient en être tirées.